j'ai dit ho la
citation iciToutes les histoires devraient commencer par il était une fois. Toutes les histoires devraient être joyeuses, heureuses et dénuées d’horreur. Dénuées de mensonge, de trahison. Mentir est si simple, cacher la vérité si évident, mais lorsqu’il s’agit de tout découvrir, l’histoire que l’on avait imaginé se transforme en un vide nous obligeant à tout remettre en question.
Comme un poisson dans l'herbe. J'ouvris les yeux alors que le soleil n'était toujours pas levé. Sans même regarder l'heure que m'affichait le réveil, je sortis de mon lit et enfila un jogging. En toute discrétion, je descendis les escaliers. C'était devenu un petit rituel chez moi. Chaque matin, un peu avant six heures, je me lève et pars courir dans le quartier. Dans ces moments-là, j'oublie mes soucis, le monde qui m'entoure. Malheureusement il allait bientôt être l'heure de partir au collège. Chaque fois que j'y pense, une boule se forme dans ma gorge. Depuis longtemps, j'ai des problèmes à lire et à écrire. Mon père pensait que ma dyslexie passerait au fil du temps, mais malheureusement elle s'aggrave de jour en jour. Lorsque je pose les yeux sur ma feuille ou encore le table, je vois les lettres se déplacer formant une phrase incompréhensible. Vous ne pouvez pas savoir comment c'est frustrant. Bien sûr, certaines personnes se moquent de moi, mais ils n'arrivent jamais à m'atteindre. Comme le soulignait ma grand-mère, j'ai un fort caractère et je ne me laisse pas faire. Il paraît que je tiens de ma mère par rapport à ça. Cette femme représente un grand mystère pour moi. Je ne connais rien sur elle, ni son nom, ni sa voix, ni son physique. Par moments je me pose la question si elle a vraiment existé, mais au fond de moi je sais qu'elle est présente et qu'elle me protège. Le fait de penser à elle, je sentais les larmes monter en moi. Je courus encore une centaine de mettre avant de m'arrêter devant ma maison. J'enlevais mes écouteurs et ouvris la porte. Mon père était levé, je le savais grâce à l'odeur du café. Je préparais mon petit déjeuner lorsque je l'entendis derrière moi. Il me décoiffa, comme toujours, avant de me dire bonjour. Je m'installais à table et commençais à prendre mon petit déjeuner. Je l'observais en silence. «
Comment elle s'appelle ? » Mon père me regardait l'air surpris. «
De qui parles-tu, ma puce ? » - «
Pas de la femme avec qui t'étais hier, ne t’inquiètes pas, j'ai déjà fait des recherches sur elle. Non, je parle de ma mère. » Mon père secoua la tête, mais il ne répliqua pas au début de ma phrase. Ce n'est pas la première fois que je fais des recherches sur les femmes avec qui trainent mon père. J'aime avoir un coup d'avance sur les gens. Il s'assoyait près de moi et mit ma mèche de cheveux derrière mon oreille. Je continuais à le regarder dans les yeux d'un regard insistent. «
Je veux tout savoir sur elle papa ! » - «
Tu ressembles à ta mère Cersei. Tu as son physique et son intelligence. Son courage et sa détermination. Ta mère était une femme mystérieuse. » Je l'écoutais sans en perdre une miette. Le voyant parler, je voyais à quel point il était amoureux d'elle, à quel point il était fasciné par elle. Lorsqu'il eut fini, il me demanda d'aller me changer avant de partir au collège. Je pris une douche, enfilai mon jean et un haut léger avant de rejoindre mon père dans la voiture. J'étais heureuse qu'il m'est enfin parlé d'elle. Je regardais les habitations défilées lorsqu'il m'apprit une nouvelle. «
Je t'ai inscrite au camp de vacance dont tu me parlais tout le temps. Ce sera durant le mois de Juillet. » Je sautillais sur mon piège, depuis le temps que je voulais y aller. Une amie n'arrêtait pas de passer ses vacances d'été là-bas. Je l'embrassai sur la joue, le remerciant mille fois.
Camp de vacance. juillet 2007 Tous habillés dans un uniforme de couleur kaki et d'un bandana rouge autour du cou, nous écoutions le moniteur expliquer l'activité. Cela faisait une semaine que nous nous étions installée au coeur de la forêt. Nous dormions dans des tentes et mangions autour du feu de camp. Chaque jour, les moniteurs nous faisaient faire une nouvelle activité. Cette fois-ci, c'était la journée de survie. Les jeunes de moins de treize ans apprenaient à faire du feu et cueillir des plantes comestibles. Quant à nous, nous apprenions à lancer des couteaux et ensuite, à se retrouver dans la forêt. Nous étions douze, tous assis sur des rondins de bois. La première personne à passer était un jeune de seize ans, légèrement plus petits que moi. Avec le Soleil, ses cheveux blonds ont des reflets dorés. Il prend le premier couteau à lancer avec hésitation et va se placer près du moniteur. Je vois sa main trembler. Le but du jeu est de tirer sur des cibles. À chaque fois, il lança a un mètre de la cible. Le groupe des dix-sept se moquait ouvertement de lui. Comme partout, il existe des petites rivalités. Ce groupe aime ridiculiser les autres parce qu'ils sont les plus vieux, viennent chaque année et se disent les meilleurs. À force de les entendre rire de plus en plus fort, je n'ai pas pu m’empêcher de le défendre. «
C'est bien beau de se moquer, mais est-ce que vous y arriver, vous, à toucher la cible ? » Le plus grand de la bande tourna la tête vers moi d'un air de défie. Il se leva et prit le couteau des mains du jeune. Il lança une première fois, mais le couteau se planta juste en dessous de la cible. «
La concentration Maxime » lui répéta le moniteur, mais il n'écoutait pas. Il prit un deuxième couteau qui finissait par se planter au second cercle de la cible. Un sourire se forma sur ses lèvres et celles de ses amis. Il les rejoignit et frappa dans leurs mains comme des joueurs d'équipe le feraient après un bon match. «
Très bien, au suivant... Fitz. » Je me levais et pris à mon tour un couteau. J'évitais de regarder le groupe car ils commençaient réellement à m'énerver. Je me mis en place et regardais la cible. Elle était à moins de dix mètres, attacher sur le tronc de l'arbre. Je lançais le couteau une première fois, mais il se planta dans l'herbe. Les rires du groupe s'intensifiaient. J'en pris un deuxième et fermais les yeux. Ma respiration ralentissait. Je me concentrais au maximum au point que je n'entendais plus que le vent dans le feuillage des arbres. Bien sûr le vent. Le vent n'est pas à négliger.
Concentres-toi Cersei dit une voix dans ma tête. Je m'imaginais donc toutes les trajectoires que prendrait mon couteau. Lorsque je trouvais le bon, je ne pris le couteau par la lame et le lança. Il se planta exactement au centre de la cible. Je me frottais les mains et laissais échapper un regard vers le groupe. Ils avaient la rage contre moi, je venais de les ridiculiser.
Une heure après venait la deuxième partie de l'activité. Réussir à se repérer dans la forêt. Pour cela, nous allions faire un petit jeu. Deux groupes opposés, le premier qui trouve le ruban gagne la partie. Les groupes se firent rapidement. Les "anciens" contrent les autres. Nous avions quelques indices pour trouver le lieu où était caché le ruban. Un flocon avec une odeur de mousse ainsi qu'une feuille d'un buisson qui ne m'était pas inconnue, cependant je ne me souviens plus de son nom. Je voyais mes camarades tourner en rond, perdus. Très vite je pris le contrôle de la situation et partageais mes connaissances. Cette feuille appartenait à un buisson assez rare, qu'on ne trouve pas si facilement. Il a besoin de soleil et d'humidité. Et contrairement aux autres buissons que l'on peut trouver dans une forêt, celui-ci n'a pas ses racines plantées dans la terre, mais sur des rochers. «
Une rivière... » pensais-je à voix haute. Une jeune fille de mon âge se retourna, les sourcils froncés. «
Cette feuille vient d'un buisson qui vit près d'une rivière, sur des rochers. » Elle comprit aussitôt et marcha sans s'arrêter. Nous la suivîmes en silence, jetant par moments un petit coup d’œil autour de nous. Après quelques minutes, je commençais à entendre le bruit de l'eau. Deux frères se mirent à courir, mais je les rappais avant qu'il sorte de la forêt. «
L'autre groupe est peut-être déjà arrivé, il faut être discret. » leur dis-je tout en chuchotant. On ne pouvait pas se montrer bêtement pour se faire piquer le ruban. J'eus raison car même pas une minute après, le second groupe sorti de la forêt. Ils rigolaient et criaient. J'observais les lieux, cherchant l'emplacement du ruban. Je fouillais chaque centimètre carré du regard jusqu'à ce que je vis enfin du rouge. Mon regard allait du groupe adverse au tas de rocher. Je calculais le chemin que je devais emprunter pour rester le plus discret possible. Lorsque je finis par le trouver, je m'écartais du groupe discrètement. Tout en restant près des arbres, je m'approchais de l'eau, puis je me mis à genoux avant de sortir à découvert. Le ruban n'était plus qu'à un mètre de moi. Je pris le temps d'attendre que les "anciens" me tournent le dos avant de le récupérer. Lorsque j'eus le ruban entre mes doigts, mais camarades se mirent à crier de joie. Nous venions de gagner.
fin juillet 2007 Dans quelques minutes, les vacances au camp allaient se terminer. Un mois venait de s'écouler. Nous avions enlevé nos uniformes pour reprendre nos habits de tous les jours. Assis en cercle, nous écoutions le dernier discours des moniteurs. Certains pleuraient car ils allaient quitter leurs amis de vacances, d'autres étaient soulagés. Personnellement, j'appréhendais mon retour au collège. Quitter la Cersei chef d'équipe pour redevenir la Cersei qui ne sait pas lire. Je regardais les parents qui étaient en groupe derrière nous, cherchant le visage de mon père. Celui-ci se tenait à l'écart. Son attitude me surprit. Il avait l'air d'être impatient et à la fois anxieux. Lorsqu'il vit mon visage, un sourire se forma sur ses lèvres. A la fin du discourt, je me levais, pris mon sac et partit rejoindre mon père. Ce dernier me prit aussitôt dans mes bras et embrassa mon front. Je restais dans ses bras, ma tête contre sa poitrine une bonne minute avant d'avancer vers la voiture. Nous allions mettre plus d'une heure avant d'arriver à la maison, alors je commençais à lui raconter mes vacances. Il m'écoutait avec attention et était fière de moi. Plus on roulait, plus la fatigue me gagnait. Après trente minutes de routes, le sommeil m'emporta.
Lorsque j'ouvris les yeux, le soleil avait disparu pour laisser la place à un croissant de lune. Aussitôt je me raidis et regardais l'heure qu'était affiché sur le tableau de bord. «
Pourquoi on roule toujours ? » demandais-je à mon père inquiète, mais il ne répondit pas tout de suite. Sa mâchoire se contracta. En attendant une réponse, j'essayais de voir où nous étions en regardant par la fenêtre. Le peu que je voyais était des champs puis une forêt dense. Tout à coup, il vira à droite et prit un chemin de terre. Après un bon kilomètre il s'arrêta et éteignit le moteur. «
Il est temps que tu saches qui tu es vraiment ma puce. » Nous sortîmes dans le silence et marchâmes durant quelques minutes. Dans ma tête, je me posais tout un tas de questions. Pourquoi étions-nous ici ? Et que voulait-il dire par savoir qui je suis vraiment ? Il faisait noir, mais mon père connaissait le chemin. Après un bon kilomètre, je vis de la lumière produite par des torches. Elles entouraient une entrée et pierre. Mon père prit ma main comme s'il redoutait ce moment. Je sentais qu'elle devenait moite. Il s'arrêta brusquement et me fit face. «
Cersei, je suis désolé d'avoir mis tout ce temps avant de t'emmener ici, avant de te dire la vérité. À partir d'ici, je ne peux plus te suivre ma chérie. Tu es différente. » - «
Normale, je suis dyslexique » dis-je bêtement avant qu'il ne continu. «
Tu ne l'es pas vraiment. Lis ce qui est écrit sur la pierre » - «
Papa » - «
Je sais que tu peux y arriver. » Je le regardais fixement dans les yeux, mais il ne céda pas. Je me rapprochais de quelques pas pour réussir à voir la phrase écrite en Grec Comment voulait-il que je réussisse à lire, je ne connaissais même pas cette langue morte.
Concentres-toi Cersei. Aussitôt les lettres s’envolèrent, comme lorsque j'essaye de lire, mais cette fois-ci les lettres se mirent dans un ordre qui me permit de comprendre. Pour la première fois, je réussissais à lire. «
Le camp des sangs mêlés. » Mon père posa son bras sur mes épaules et m'embrassa sur la joue. «
Il est temps que tu y ailles, on se voit bientôt, je te le promets. » Je l'embrassais à mon tour avant de marcher vers le camp. Je ne savais absolument pas à quoi m'attendre, mais j'y allais tête haute. «
Athéna... Ta mère est la déesse Athéna. »
février 2012, destruction de la colonie grec Après l'entrainement, je repartis dans mon bungalow. Cela faisait plus de trois ans que j'étais installée à la colonie. Je m'étais très vite habituée à cette vie. Je ne me sentais plus différentes, j'étais enfin chez moi, à la place où j'avais toujours dû être. Alors que j'enlevais mon armure, des cris commençaient à se faire entendre. Je sortis dans le chemin lorsqu'une personne courra en criant «
NOUS SOMMES ATTAQUES » Sans perdre une minute, je pris mon épée et mes couteaux de lancer. Je courais dans les ruelles en direction des combats. Tout se passa très vite. Dans chaque coin, plusieurs pensionnaires combattaient des monstres. Tout en me battant, j'analysais la situation.
aujourd'hui au camp jupiter gif (tumblr)